samedi 31 mars 2007
jeudi 29 mars 2007
mercredi 28 mars 2007
dimanche 25 mars, lundi 26, mardi 27
Prenez un bol de cafe plein, plongez y une petite cuillere et faites tourner le cafe, au centre tout au centre, ca circule pas, sur les bords ca tourne plein pot
Le bol c'est l'anticyclone, le cafe le vent, nous sommes au milieu du bol, bien au milieu, pas de vent, donc pas d'onde.
Le premier vol dans ces contrees est toujours magique, le deuxieme un petit peu moins, le troisieme...
Pour tuer le temps les israeliens nous propose un deal, je leurs apprends les bases de la voltige, ils emmeneront Ricardo, Faye, jacques, Jean Marie ... essayer leur DG 1000.
Un planeur immatricule en Suede, avec un instructeur francais, un pilote israelien au depart d'un aerodrome norvegien, tu vois Jose, c'est pas si mal la mondialisation!
mardi 27
C'est encore bleu et calme...
Madona: "...like a virgin touched for the very first time..."
Vous connaissez surement, le truc que l'on entend le matin et qui vous trotte dans la tete toute la journee.
"virgin" ..."virgin"...Justement
Demain, mercredi, en anglais wednesday, je crois savoir que c'est le jour de Wotan, Wotan Day, Wotan c'est LE dieu des vikings
Ce matin, je propose donc a un wiking de sacrifier, sur la glace, une jeune vierge.
Si Wotan pouvait deplacer ce foutu bol de cafe pour que l'on soit un peu plus pres du bord, la ou ca souffle pas mal...
Ricardo, pragmatique, avance que si la vierge en question ne l'ait plus, on l'aura sacrifiee pour rien...Elle fait la bouffe la vaisselle....
Oui, mais bon, on a pas fait 2500 Km pour faire un stage de voltige, en plus mon viking commence a s'exciter maintenant.
Jacques arrive:
- j'peux savoir de quoi vous parler la ?
nous:
- heu, mythologie nordique et folklore local...
lui:
- ha ouai!
Des planeurs s'alignent pour decoller dans un ciel bleu sans un pet de vent, mon viking retourne dans son drakkar remorqueur.
Quelques heures apres nous sommes a 3400m, c'est pas les conditions habituelles mais il semblerai que Wotan nous ait entendu et que la vierge...
Michel
Le bol c'est l'anticyclone, le cafe le vent, nous sommes au milieu du bol, bien au milieu, pas de vent, donc pas d'onde.
Le premier vol dans ces contrees est toujours magique, le deuxieme un petit peu moins, le troisieme...
Pour tuer le temps les israeliens nous propose un deal, je leurs apprends les bases de la voltige, ils emmeneront Ricardo, Faye, jacques, Jean Marie ... essayer leur DG 1000.
Un planeur immatricule en Suede, avec un instructeur francais, un pilote israelien au depart d'un aerodrome norvegien, tu vois Jose, c'est pas si mal la mondialisation!
mardi 27
C'est encore bleu et calme...
Madona: "...like a virgin touched for the very first time..."
Vous connaissez surement, le truc que l'on entend le matin et qui vous trotte dans la tete toute la journee.
"virgin" ..."virgin"...Justement
Demain, mercredi, en anglais wednesday, je crois savoir que c'est le jour de Wotan, Wotan Day, Wotan c'est LE dieu des vikings
Ce matin, je propose donc a un wiking de sacrifier, sur la glace, une jeune vierge.
Si Wotan pouvait deplacer ce foutu bol de cafe pour que l'on soit un peu plus pres du bord, la ou ca souffle pas mal...
Ricardo, pragmatique, avance que si la vierge en question ne l'ait plus, on l'aura sacrifiee pour rien...Elle fait la bouffe la vaisselle....
Oui, mais bon, on a pas fait 2500 Km pour faire un stage de voltige, en plus mon viking commence a s'exciter maintenant.
Jacques arrive:
- j'peux savoir de quoi vous parler la ?
nous:
- heu, mythologie nordique et folklore local...
lui:
- ha ouai!
Des planeurs s'alignent pour decoller dans un ciel bleu sans un pet de vent, mon viking retourne dans son drakkar remorqueur.
Quelques heures apres nous sommes a 3400m, c'est pas les conditions habituelles mais il semblerai que Wotan nous ait entendu et que la vierge...
Michel
hier tres beaux vols dans un ciel bleu cristal et des paysages polaires !
et encore ces decollages sur la glace, i;pressionnants avec une longueur d'aerodrome international !
et ceux de cette nouvelle journee nous ont rejouit aussi , surtout parce que Ricardo a pu tater au
systeme ondulatoire de la region qui lui a rendu un sourire perdu depuis trois longs jours [il est
tres difficile lorsqu'il est amere ...
Pour illustration quelques images des paysages ....
jr
et encore ces decollages sur la glace, i;pressionnants avec une longueur d'aerodrome international !
et ceux de cette nouvelle journee nous ont rejouit aussi , surtout parce que Ricardo a pu tater au
systeme ondulatoire de la region qui lui a rendu un sourire perdu depuis trois longs jours [il est
tres difficile lorsqu'il est amere ...
Pour illustration quelques images des paysages ....
jr
mardi 27 mars 2007
Nouvelles photos
Photos du premiere et deuxieme jour sur:
http://www.flickr.com/photos/7547752@N08/sets/72157600030212073/
Toutes les photos sur:
http://www.flickr.com/photos/7547752@N08/
http://www.flickr.com/photos/7547752@N08/sets/72157600030212073/
Toutes les photos sur:
http://www.flickr.com/photos/7547752@N08/
lundi 26 mars 2007
Photos: http://www.flickr.com/photos/7547752@N08/sets/72157600024213466/
Bonsoir a tous,
Le doigt dans l'engrenage
vacances de noel, Roanne, 1980
J'ai une heure a perdre avant de prendre mon bus, je monte au bar.
Un groupe d'allemands hilares a investi le lieu, joues parsemmees de points rouges, trahissant un rasage hatif mais efficace, (j'apprendrais par la suite qu-un bouc et un masque a oxygene ne font pas bon menage) la biere coule a flot, des filles, aglutinees autour de Gaston au piano, braillent a tue tete "love me please love me"...
Je viens d'adherer au club, j'ai 2 vols en double, je ne me sents pas du tout integre, je choppe au vol des bribes de conversations, + 5 jusqu'a 4000m, gains de 3000m et 5000m, je ne comprends pas tout, oxygene, varios, lenticulaires , les filles, de plus belle: "je suis fou ouh ouh"
Sangle dans le Squale qu' Henri m'a affecte, je suis le seul a voler, je regarde le ciel au dessus de la montagne, le trou de foehn etroit est toujours la, remorquage aujourd'hui rime avec essorage, je largue, vario en bute, entre 2 murs de nuages compacts, d'une epaisseur d' au moins 5000m, je monte comme une balle, la grande aiguille de l'alti tourne comme une trotteuse, 5 minutes plus tard je suis a 4500m.
Un doute, un regard rapide. zut le trou de fohen se referme! Comme dans un piege savamment preparer, je vais me faire "ecraser" entre ces 2 murs de nuages qui se rapprochent, l'ecrasement sera virtuel, mais 4500 m, sans visibilite, gobe par la crasse, c'est vraiment pas le top. Tant pis pour les oreilles , je redescends comme une balle, Henri a tout compris il s'inquiete, je le sents a sa voix dans la radio, je reussis sans trop comprendre comment a passer sous la couche maintenant compacte, j'atterris apres 35 minutes de vol.
Patiemment pendant 20 ans, les collines Roannaises que l'ont appellent pompeusement montagne, vont me faire rentrer dans la tete, les subtilites du jeu...
Janvier 1990,
Un coup de fil rapide a Jean et nous tombons rapidement en voiture, les 200 Km qui separent Dijon de Roanne, 9h30, les velivoles roannais sont deja sur le pied de guerre. habillage, montage, remorquage, larguage. le nuage lenticulaire fait 30 Km de long on est bloque par manque d'oxygene a 4000m, je leve les yeux a 45 degres, un deuxieme lenticulaire bien dessine au dessus doit culmine a + de 8000m. Nous essayons d'annuler le taux de montee en accelerant, nous devalons les 30 Km de lenticulaire a 180 km , vario 0,
3 lenticulaires du meme acabit nous conduiront sans peine, une bonne centaine de kilometres au sud de St Etienne.
Printemps 1994
Coup de fil au meteo de Dijon,les conditions ideales devraient se mettre en place en fin de matinee, Joel a deja prepare sont superbe engin, un Stemme, motoplaneur de 50 de finesse, qui croise a 200 Km/h au moteur. Nous devalons les 200 Km nous separant de Roanne, le ciel est bleu, pas un planeur en l'air, Joel me propose d'atterir et de finir la matinee au restau du club, il y a un tout petit peu de vent qui va bien, on va essayer quand meme, conformement aux previs meteo, le vent se renforce, un rotor apparait,
le moteur s'arrete, l'helice s'escamote, le vario monte et se stabilise a + 5, le lenticulaire se dessine a 5000m une derniere goulee d'oxygene, un dernier vol de patrouille avec les roannais en guise d'adieu et nous mettons le cap vent dans le dos sur Dijon en vol plane, nous redemarrons le moteur au kilometre 18 du terrain.
Hivers 2000
Le velivole roannais devient apathique, pourtant une fois de plus tout est la, les lenticulaires, les rotors...
Tiens la TMA de Clermont a grandi et zut celle de st Yan aussi.
L'expansion du traffic aerien a genere des volumes de protection enormes pour les airbus. Nous volons maintenant dans des boites aux paroies immaterielles mais bien presentent et astreignantes.
On parle de transpondeurs, controle, clearance.
Le gout n'y ai plus, j'ouvre un grand tirroir etiquete "vol d'onde" et j'y range en vrac, mes barogrammes en forme d'electrocardiogrammes, les 12 week end d'onde a 5ooom de 1982, les varios a +8, les lenticulaires de 30 Km polis comme une aile de planeur ....
Printemps 2004, je recupere Aerokurier magasine dans ma boite aux lettres, je comprends 10% de ce qui est ecrit en allemand mais j'aime bien les images, des planeurs sont bien alignes sur quelques choses qui ressemble a un lac gele, visiblement des pilotes ont des mines rejouies, derriere leur masque a oxygene a 8000 m, des lenticulaires bien lisses, des rotors bien ronds, laissent presager des varios inavouables, ca s'appelle Wave camp et c'est en Norvege.
Ouais! Tiens y sont gonfles les mickey, un lac gele....
En fait le tirroir "souvenirs vols d'onde" s'est entrouvert...
Octobre 2006, le doct eur annonce, apres quelques Grimbergens, que ce serai pas mal de pouvoir decoller d'un lac gele, ben, ecoute, en Norvege, y a des malins qui font ca tous les ans pour Paques et en plus ils montent dans de la vraie grande onde.
Le tiroir souvenir s'entrouve un peu plus, quelques uns s'echappent et effectuent leur travail de sappe.
Novembre 2006, email et coup de fil: on y va ?
Jeudi 22 mars, 3 heures, j' ouvre les yeux avant que le reveil sonne, il n'y a pas neige cette nuit, Ricardo devrait etre a l'heure pour me recuperer, 4h, Jean Marie arrive pile a l'heure, les derniers sacs s'empilent dans la rover, nous partons.
Suisse, 80 Km/h, pluie, 90 Km/hm la remorque danse derriere la voiture, 75 Km/h, pluie, Allemagne, 80 Km/h, neige, 90 Km/h la remorque danse, 75 Km/h , neige...
Puis , Jacques decide de sortir de l'autoroute pour faire le plein, jusque la tout va bien, le probleme est que sur un parking d'hotel on ne trouve pas de carburant, enfin Docteur! Et la, une phobie enfouie resurgie inopinement: la VOLKWAGEN PASSAT BREAK NOIRE, il y en a une la juste devant! L'oeil injecte de sang, notre praticien lui colle au c.., trois feux rouges s'allument et BOUM, les quatre tonnes de l'attelage ecrase mollelement la chose innomable, je me retourne vers notre Jacquot et j'affirme avoir decele une expression de jouissance sur le facies Riegellissime.
Jean Marie s'affuble de son bonnet peruvien, Jacques a retrouve ses esprits, il s'equipe d'un blouson du ski club de Lullin puis du fameux beret EPPLMB, ils vont aux s'inquieter du conducteur, celui appeure ne sort pas de sa chose et appelle la police....Suite sur la video.
L'ardeur avec laquelle Jacques a tamponne le coquillard de volkswagen noire nous laisse songeur, tout penaud, il nous explique doctement que toutes les phobies sont d'origine sexuelle, par pudeur et respect nous chercheront pas a en savoir plus, aussi, vous demanderai je d'en faire autan.
vendredi 23 mars 2007, 8h / 23h 30, des centaines d'eoliennes de 30 m de diametre battent le ciel, Jean Marie calcule le rendement, la puissance, le seuil de rentabilite ..., nous arrivons au Danemark, on prend le frais sur le bac et... 80 Km/h, soleil, la remorque qui danse et tiens 90 km/h, soleil, ....
Maisons colorees, blondes a l'accent chantonnant, Suede, 80 km/h, soleil, la remorque qui danse, 75 km/ h, tiens 90 Km/h....maisons colorees, Oslo, Norvege, 90 km/h,nuit claire, la remorque qui danse, Ha!I Il faut trouver un hotel, 75 km/h, nuit claire, la remorque danse, Jean Marie dit qu'on ne trouvera plus d'hotel, 90 Km/h nuit claire, la remorque danse, on trouve deux hotels, il affichent complet, satures par un congres quelconque.... 23h30 ouf un hotel!
Samedi 27 mars 2007,
Lillehammer. Nous avons l'impression d'evoluer dans un film en noir et blanc, les arbres, des bouleaux, sont blancs, les autres sont noirs, la neige est blanche, les rochers noirs, seules les maisons sont hardiment colorees, ocres, jaunes, bleues
temperature +5, pas tres logique selon Jean Marie qui connait le coin, trop chaud, les lacs sont a peine geles, plus on avance au nord plus il fait chaud +8, un petit doute s'installe et si ... Tiens, un joli Piper jaune sur ses skis et sur un beau lac gele.
Kilometres 10 de Vaga (prononcer Vogo), pas beaucoup de glace sur la riviere, nous arrivons sur la route surplombant le lac tant esperer et... Gele.
La premiere impression est bizare, C'est une impression de deja vu, oui c'est ca, Scratch! L'ecureuil du film l'AGE de GLACE, et j'imagine trop facilement une grande crique se propagant sur la glace, la glace qui cede et qui englouti notre noisette, mais la noisette fait 20 m d'envergure et pese 400Kg.
Les norvegiens nous rassurent, visiblement ils savent ce qu'ils font, la glace est pleine de criques ressoudees par le gel et d' inclusions suspectes, elle fait 40 cm d'epaisseur et c'est visiblement suffisant pour supporter une vingtaine de planeurs, remorques, avions remorqueurs et barda en tout genre.
Les berges du lac repercutent un bruit de tronconeuses, ce ne sont pas des tronconeuses mais des tarrieres pour percer la glace et arrimer les planeurs, tout le monde s'affaire.
L'organisation parfaitement rodee semble etre un modele de rigueur et d'efficacite. Les pilotes sont majoritairement danois, suedois, norvegiens, aussi des israeliens, belges et nous francais.
Nous sommes heberges dans une ferme qui ressemble plus a un hameau qu'une ferme de chez nous.
Ces gens au nom imprononcable elevent des chevres pour le lait et louent une de leurs maisonettes en bois.
C'est tres pitoresque tout en bois et charmant comme tout mais les filles trouvent que la salle de bain est trop petite.
Nous sommes donc bien chez les vikings, a la question quel age ont les maisons, le type nous repond, qu'il ne sait pas vraiment mais que sa famille est installee ici depuis ... 1000 ans.
Michel Alloin
Bonsoir a tous,
Le doigt dans l'engrenage
vacances de noel, Roanne, 1980
J'ai une heure a perdre avant de prendre mon bus, je monte au bar.
Un groupe d'allemands hilares a investi le lieu, joues parsemmees de points rouges, trahissant un rasage hatif mais efficace, (j'apprendrais par la suite qu-un bouc et un masque a oxygene ne font pas bon menage) la biere coule a flot, des filles, aglutinees autour de Gaston au piano, braillent a tue tete "love me please love me"...
Je viens d'adherer au club, j'ai 2 vols en double, je ne me sents pas du tout integre, je choppe au vol des bribes de conversations, + 5 jusqu'a 4000m, gains de 3000m et 5000m, je ne comprends pas tout, oxygene, varios, lenticulaires , les filles, de plus belle: "je suis fou ouh ouh"
Sangle dans le Squale qu' Henri m'a affecte, je suis le seul a voler, je regarde le ciel au dessus de la montagne, le trou de foehn etroit est toujours la, remorquage aujourd'hui rime avec essorage, je largue, vario en bute, entre 2 murs de nuages compacts, d'une epaisseur d' au moins 5000m, je monte comme une balle, la grande aiguille de l'alti tourne comme une trotteuse, 5 minutes plus tard je suis a 4500m.
Un doute, un regard rapide. zut le trou de fohen se referme! Comme dans un piege savamment preparer, je vais me faire "ecraser" entre ces 2 murs de nuages qui se rapprochent, l'ecrasement sera virtuel, mais 4500 m, sans visibilite, gobe par la crasse, c'est vraiment pas le top. Tant pis pour les oreilles , je redescends comme une balle, Henri a tout compris il s'inquiete, je le sents a sa voix dans la radio, je reussis sans trop comprendre comment a passer sous la couche maintenant compacte, j'atterris apres 35 minutes de vol.
Patiemment pendant 20 ans, les collines Roannaises que l'ont appellent pompeusement montagne, vont me faire rentrer dans la tete, les subtilites du jeu...
Janvier 1990,
Un coup de fil rapide a Jean et nous tombons rapidement en voiture, les 200 Km qui separent Dijon de Roanne, 9h30, les velivoles roannais sont deja sur le pied de guerre. habillage, montage, remorquage, larguage. le nuage lenticulaire fait 30 Km de long on est bloque par manque d'oxygene a 4000m, je leve les yeux a 45 degres, un deuxieme lenticulaire bien dessine au dessus doit culmine a + de 8000m. Nous essayons d'annuler le taux de montee en accelerant, nous devalons les 30 Km de lenticulaire a 180 km , vario 0,
3 lenticulaires du meme acabit nous conduiront sans peine, une bonne centaine de kilometres au sud de St Etienne.
Printemps 1994
Coup de fil au meteo de Dijon,les conditions ideales devraient se mettre en place en fin de matinee, Joel a deja prepare sont superbe engin, un Stemme, motoplaneur de 50 de finesse, qui croise a 200 Km/h au moteur. Nous devalons les 200 Km nous separant de Roanne, le ciel est bleu, pas un planeur en l'air, Joel me propose d'atterir et de finir la matinee au restau du club, il y a un tout petit peu de vent qui va bien, on va essayer quand meme, conformement aux previs meteo, le vent se renforce, un rotor apparait,
le moteur s'arrete, l'helice s'escamote, le vario monte et se stabilise a + 5, le lenticulaire se dessine a 5000m une derniere goulee d'oxygene, un dernier vol de patrouille avec les roannais en guise d'adieu et nous mettons le cap vent dans le dos sur Dijon en vol plane, nous redemarrons le moteur au kilometre 18 du terrain.
Hivers 2000
Le velivole roannais devient apathique, pourtant une fois de plus tout est la, les lenticulaires, les rotors...
Tiens la TMA de Clermont a grandi et zut celle de st Yan aussi.
L'expansion du traffic aerien a genere des volumes de protection enormes pour les airbus. Nous volons maintenant dans des boites aux paroies immaterielles mais bien presentent et astreignantes.
On parle de transpondeurs, controle, clearance.
Le gout n'y ai plus, j'ouvre un grand tirroir etiquete "vol d'onde" et j'y range en vrac, mes barogrammes en forme d'electrocardiogrammes, les 12 week end d'onde a 5ooom de 1982, les varios a +8, les lenticulaires de 30 Km polis comme une aile de planeur ....
Printemps 2004, je recupere Aerokurier magasine dans ma boite aux lettres, je comprends 10% de ce qui est ecrit en allemand mais j'aime bien les images, des planeurs sont bien alignes sur quelques choses qui ressemble a un lac gele, visiblement des pilotes ont des mines rejouies, derriere leur masque a oxygene a 8000 m, des lenticulaires bien lisses, des rotors bien ronds, laissent presager des varios inavouables, ca s'appelle Wave camp et c'est en Norvege.
Ouais! Tiens y sont gonfles les mickey, un lac gele....
En fait le tirroir "souvenirs vols d'onde" s'est entrouvert...
Octobre 2006, le doct eur annonce, apres quelques Grimbergens, que ce serai pas mal de pouvoir decoller d'un lac gele, ben, ecoute, en Norvege, y a des malins qui font ca tous les ans pour Paques et en plus ils montent dans de la vraie grande onde.
Le tiroir souvenir s'entrouve un peu plus, quelques uns s'echappent et effectuent leur travail de sappe.
Novembre 2006, email et coup de fil: on y va ?
Jeudi 22 mars, 3 heures, j' ouvre les yeux avant que le reveil sonne, il n'y a pas neige cette nuit, Ricardo devrait etre a l'heure pour me recuperer, 4h, Jean Marie arrive pile a l'heure, les derniers sacs s'empilent dans la rover, nous partons.
Suisse, 80 Km/h, pluie, 90 Km/hm la remorque danse derriere la voiture, 75 Km/h, pluie, Allemagne, 80 Km/h, neige, 90 Km/h la remorque danse, 75 Km/h , neige...
Puis , Jacques decide de sortir de l'autoroute pour faire le plein, jusque la tout va bien, le probleme est que sur un parking d'hotel on ne trouve pas de carburant, enfin Docteur! Et la, une phobie enfouie resurgie inopinement: la VOLKWAGEN PASSAT BREAK NOIRE, il y en a une la juste devant! L'oeil injecte de sang, notre praticien lui colle au c.., trois feux rouges s'allument et BOUM, les quatre tonnes de l'attelage ecrase mollelement la chose innomable, je me retourne vers notre Jacquot et j'affirme avoir decele une expression de jouissance sur le facies Riegellissime.
Jean Marie s'affuble de son bonnet peruvien, Jacques a retrouve ses esprits, il s'equipe d'un blouson du ski club de Lullin puis du fameux beret EPPLMB, ils vont aux s'inquieter du conducteur, celui appeure ne sort pas de sa chose et appelle la police....Suite sur la video.
L'ardeur avec laquelle Jacques a tamponne le coquillard de volkswagen noire nous laisse songeur, tout penaud, il nous explique doctement que toutes les phobies sont d'origine sexuelle, par pudeur et respect nous chercheront pas a en savoir plus, aussi, vous demanderai je d'en faire autan.
vendredi 23 mars 2007, 8h / 23h 30, des centaines d'eoliennes de 30 m de diametre battent le ciel, Jean Marie calcule le rendement, la puissance, le seuil de rentabilite ..., nous arrivons au Danemark, on prend le frais sur le bac et... 80 Km/h, soleil, la remorque qui danse et tiens 90 km/h, soleil, ....
Maisons colorees, blondes a l'accent chantonnant, Suede, 80 km/h, soleil, la remorque qui danse, 75 km/ h, tiens 90 Km/h....maisons colorees, Oslo, Norvege, 90 km/h,nuit claire, la remorque qui danse, Ha!I Il faut trouver un hotel, 75 km/h, nuit claire, la remorque danse, Jean Marie dit qu'on ne trouvera plus d'hotel, 90 Km/h nuit claire, la remorque danse, on trouve deux hotels, il affichent complet, satures par un congres quelconque.... 23h30 ouf un hotel!
Samedi 27 mars 2007,
Lillehammer. Nous avons l'impression d'evoluer dans un film en noir et blanc, les arbres, des bouleaux, sont blancs, les autres sont noirs, la neige est blanche, les rochers noirs, seules les maisons sont hardiment colorees, ocres, jaunes, bleues
temperature +5, pas tres logique selon Jean Marie qui connait le coin, trop chaud, les lacs sont a peine geles, plus on avance au nord plus il fait chaud +8, un petit doute s'installe et si ... Tiens, un joli Piper jaune sur ses skis et sur un beau lac gele.
Kilometres 10 de Vaga (prononcer Vogo), pas beaucoup de glace sur la riviere, nous arrivons sur la route surplombant le lac tant esperer et... Gele.
La premiere impression est bizare, C'est une impression de deja vu, oui c'est ca, Scratch! L'ecureuil du film l'AGE de GLACE, et j'imagine trop facilement une grande crique se propagant sur la glace, la glace qui cede et qui englouti notre noisette, mais la noisette fait 20 m d'envergure et pese 400Kg.
Les norvegiens nous rassurent, visiblement ils savent ce qu'ils font, la glace est pleine de criques ressoudees par le gel et d' inclusions suspectes, elle fait 40 cm d'epaisseur et c'est visiblement suffisant pour supporter une vingtaine de planeurs, remorques, avions remorqueurs et barda en tout genre.
Les berges du lac repercutent un bruit de tronconeuses, ce ne sont pas des tronconeuses mais des tarrieres pour percer la glace et arrimer les planeurs, tout le monde s'affaire.
L'organisation parfaitement rodee semble etre un modele de rigueur et d'efficacite. Les pilotes sont majoritairement danois, suedois, norvegiens, aussi des israeliens, belges et nous francais.
Nous sommes heberges dans une ferme qui ressemble plus a un hameau qu'une ferme de chez nous.
Ces gens au nom imprononcable elevent des chevres pour le lait et louent une de leurs maisonettes en bois.
C'est tres pitoresque tout en bois et charmant comme tout mais les filles trouvent que la salle de bain est trop petite.
Nous sommes donc bien chez les vikings, a la question quel age ont les maisons, le type nous repond, qu'il ne sait pas vraiment mais que sa famille est installee ici depuis ... 1000 ans.
Michel Alloin
lundi 19 mars 2007
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