Après le brefing de 9h00 il semble que la journée va être bonne : Beaucoup de vent pas trop de nuage. Nous remontons donc plutôt confiant. Le vent vient de se lever et il fait froid. Après avoir finis mon petit déjeuné je m’habille en conséquence : micro fibre + polaire pour le haut et un pantalon de ski pour le bas. Je descends, finalement je remonte en courant dans ma chambre en me disant qu’avec ce vent je supporterais bien des collants sous mon pantalon. Bien me voila prés, j’attrape ma veste et mon écharpe et je rejoins le autres dans la voiture.
Nous arrivons sur la piste avec toujours autant de vent. Plus peut être. Le ciel est resté dégagé. Nous dé-houssons le Janus puis l’équipons. Une fois le planeur prés nous l’alignons prés au décollage. Faye et Ricardo partent les premiers.
Après avoir poussé quelques planeurs, je pars avec Jacques faire quelques emplettes : Sangles à cliquets pour fixer les ailes. Le ciel s’est brutalement couvert et c’est maintenant de la pluie qui tombe. Nous finissons nos courses pas l’achat de viande de Rennes et franchement vu la couleur du ciel et en voyant ce qui l’en tombe nous nous disons que pour aujourd’hui c’est raté.
A notre retour le Janus ce pose. Faye et Ricardo reviennent de 5900 mètres. Pas mal du tout. C’est notre record de l’année. Un gros trou de ciel bleu nous nous offre un créneau. Je cours à la voiture me vêtir de mes derniers remparts contre le froid : Sous gants, gants, chaussettes en soie, chaussette grands froid et je m’installe avec Jacques dans le Janus.
Décollage, c’est Jacques qui ci colle, je me suis prêté à l’exercice hier alors chacun son tour. La température au sol de 6°C fait fondre une couche de glace sur le lac et donc la piste est un peu humide… Derrière le souffle du Poawnne un nuée de gouttelette vient se heurtée sur la verrière du Janus. Le Poawnee part sur le coté de la piste (il glisse lui aussi) et enfin décolle. Ca commence bien !
1200 mètres, largage. Je rentre le train. Jacques intègre tant bien que mal le premier ressaut. Je reprends les commandes et nous continuons notre ascension jusqu’à 5500 mètres. A cette altitude le vent est fort environ 60 km/h. Dur dur d’avancer, en cas d’erreur de pilotage c’est plusieurs minutes qu’il faut pour revenir là ou ça monte. « Bon, on monte plus », je propose de changer de ressaut. « Aller, c’est parti ». Je pousse sur le manche (avec 70km/h de vent de face) nous quittons le 1er ressaut doucement. Le vario découvre sa butée négative, puis c’est au tour de l’intégrateur de plongé dans le abysse de la variométrie. 180 au badin, - 7 au vario, 8 de finesse en Janus… Bon, le vario finit par remonter, je réduis la vitesse…0, 0,5… Nous sommes désormais à 4500 mètres. Le vario ne veut pas monter plus haut que le trait du 1m/s. Je commence à douter de la justesse de mon choix. C’est un peu rageant de se dire que l’on à mit 20 minutes à monter et 5 minutes à descendre. Le soleil est derrière nous : Etant en place avant je suis au soleil, Jacques quand à lui, à l’ombre, a froid.
Dans les environs de 5000 mètres je laisse le Janus à Jacques, Nous n’avançons plus, 4km/h. Un DG1000 vient nous dire bonjour, nous nous mettons dans son sillage quelques secondes puis il disparait. Un Janus CT c’est bien, Un DG100 c’est mieux. Une fois revenu au vent du lenticulaire (et oui à 4km/h ça prend du temps) le vario remonte à 2 mètres, l’intégrateur fait de même suivi de prés par l’aiguille de l’altimètre.
6500 mètres, Incroyable, « Ca fait frais ! » Tu m’étonne -35°C . Le paysage est simplement incroyable. Des nuages à perte de vue. Je n’avais jamais imaginé que le ciel pouvait être aussi bleu… La terre est bien ronde, ça commence à se voir. On continu de monter.
7000 mètres, cette fois c’est fait. C’est fantastique cette sensation de découvrir ce qui pourtant
nous entour : Le ciel. « Dire qu’avant je voyais le soleil tous les jours » dis t’il dans le Chevallier du ciel. Après une grande bouffé d’oxygène et surtout une grande leçon d’humilité, j’immortalise ce moment par une photo du tableau de bord. La température est désormais de -40°C. « Ca fait très frais ».
Nous redescendons rapidement et face au soleil… Jacques pose le Janus et une fois atterrit le vent de face est si fort que Jacques maintient le planeur les ailes horizontales pendant une minute environ. Le plaisir de ce vol et la situation me font mourir… de rire bien sur. Deux heures de vol, fantastique.
Voila, 7000 mètres, Altitude maximale autorisée cette année à Vaga. Nous l’avons fais. Je ne me suis vraiment jamais demandé pourquoi je faisais du planeur. Mais à tous ceux qui se demande encore pourquoi il faut l’attente d’une journée pour voler deux heures, pourquoi le froid, la neige ne nous ont pas découragés, pourquoi il faut parfois si longtemps avant d’arriver à tenir, à monter. Et bien, je crois que ma réponse à tous ces pourquoi s’est complétée ici : Pouvoir accrocher ses rêves à sa réalité est une chance incroyable.
Jérémy